SUR LES CHEMINS DE JRS – Partie 2

ÉCOUTER LA MULTIPLICITÉ DES VOIX POUR ABOUTIR À UNE RÉPONSE COLLECTIVE

Dans notre premier numéro de « Sur les chemins de JRS », nous avons vu comment le télégramme de Pedro Arrupe adressé aux jésuites a déclenché un feu qui en a engendré de nombreux autres. Face à cette mobilisation de grande ampleur, Pedro Arrupe a souhaité réfléchir sur la manière dont la Compagnie de Jésus pourrait offrir une réponse collective aux millions de personnes déplacées de force dans le monde, et a convoqué une consultation spéciale les 15 et 16 septembre 1980.


L'APPEL À UNE RÉPONSE JÉSUITE COLLECTIVE

Les jésuites œuvraient déjà aux côtés des personnes exilées dans différentes parties du monde. Depuis ses premiers jours, la Compagnie de Jésus répond aux besoins des personnes à la marge, et a ainsi articulé sa mission dans le monde moderne avec une préoccupation préférentielle pour « les plus petits ». La question posée était donc : pourquoi l’ordre des Jésuites devait-il s’investir davantage ? En 1980, pour Pedro Arrupe, une réponse jésuite collective et coordonnée était nécessaire pour « le bien universel supérieur », face à « une urgence qui ne cesse de croître », dans un contexte où 16 millions de personnes étaient en situation d’exil dans le monde. 

ÉCOUTER LA MULTIPLICITÉ DES VOIX

Lors de cette consultation spéciale, plusieurs représentants régionaux ont pris la parole et des rapports écrits par des jésuites « sur le terrain » ont été présentés, afin de discerner le travail continu déjà entrepris aux côtés des personnes exilées. Ces échanges ont permis d’analyser les causes profondes de ce phénomène mondial. Ce fut aussi l’occasion de mettre en évidence la nécessité d’un plaidoyer auprès des différents gouvernements pour défendre la dignité des personnes déplacées de force. 

 

La consultation a ensuite appelé à coordonner les efforts en faveur des personnes exilées. Cette réponse collective avait pour vocation de se développer en complémentarité des organisations déjà existantes en « faisant ce que d’autres ne font pas ou ne peuvent pas faire en ce qui concerne le lieu et les méthodes ». Ceci s’est notamment traduit par une préoccupation « non seulement pour la survie des réfugiés, mais aussi pour leur participation personnelle à la société et pour leur plein épanouissement ».

 

ACCOMPAGNER, SERVIR ET DÉFENDRE

Ainsi, à la suite de l’écoute et du discernement de la multiplicité des « voix », la consultation spéciale de septembre 1980 a construit une réponse collective et coordonnée pour accompagner, servir et défendre les personnes exilées, en apportant ainsi une réponse globale. Ces premières réflexions ont posé les bases de JRS France tel que nous le connaissons aujourd’hui. 

 

Quelles sont les « voix », les personnes, les expériences que j’écoute ? Comment je les laisse façonner mon propre engagement au sein de JRS France ?


Restez à l’écoute pour le prochain numéro de « Sur les chemins de JRS » où nous plongerons dans la fondation officielle du Service Jésuite des Réfugiés le 14 novembre 1980 !

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