Sur les chemins de JRS

FEU QUI EN ENGENDRE D'AUTRES

Comprendre notre passé éclaire notre chemin vers l’avenir. Notre nouvelle série d’articles « Sur les chemins de JRS » revient sur les événements et personnalités clés qui ont façonné le Jesuit Refugee Service. Une occasion de réfléchir sur nos propres parcours, individuel comme collectif, aux côtés des personnes exilées !


Dans plus de 50 pays, les équipes du JRS, salariés comme bénévoles, accompagnent, servent et défendent les personnes déplacées de force. Mais comment notre action est née ? Revenons à la genèse du JRS !

Si JRS France a commencé sa mission auprès des personnes exilées en 2007, les racines du Jesuit Refugee Service remontent à près de trois décennies plus tôt. Tout a commencé au mois de décembre 1979, avec une lettre… ou plutôt un télégramme, pour être précis. Rédigé par Pedro Arrupe, alors supérieur de l’ordre des jésuites, ce télégramme est un appel à la solidarité face à la tragédie en cours des boat people vietnamiens. Le Père Arrupe y enjoint ses frères jésuites à plaider auprès de la communauté civile et de leur gouvernement en faveur d’un droit d’asile élargi et d’une aide financière. 

Ces quelques mots ont servi de détonateur, allumant un feu qui en a engendré de nombreux autres. Suscitant l’émotion et la compassion pour celles et ceux qui entreprennent des voyages périlleux, l’appel du Père Arrupe a lancé une série d’événements qui a finalement abouti à la création du Jesuit Refugee Service, près d’un an après l’envoi de ce télégramme… On y reviendra dans le prochain épisode de « Sur les chemins de JRS ».

Le télégramme rédigé par Pedro Arrupe
Au souvenir de cet appel à la solidarité et à la fraternité, une question se pose à nous :

Qu’est-ce qui m’a appelé à rejoindre cette cause, et comment ai-je, même de la manière la plus simple, inspiré d’autres à s’engager dans ce travail vital ? 

Témoignage de Pierre, salarié à JRS France

« J’ai toujours porté à cœur la défense des droits de l’Homme, l’action de JRS France envers les personnes étrangères s’inscrit pleinement dans cette perspective. J’ai connu JRS à travers un communiqué en 2011 sur les mauvaises conditions d’accueil des demandeurs d’asile en Grèce. En parlant autour de moi, à ma famille et à mes amis, de JRS France, certaines personnes ont trouvé le projet si intéressant qu’elles ont décidé de s’engager comme bénévole accompagnateur ou bien famille d’accueil. C’est une bonne chose cet espace de rencontres avec les personnes étrangères. Cela permet de renverser certains messages fallacieux contre les étrangers qui sont de plus en plus véhiculés par certains médias et les partis d’extrême droite. »

Témoignage de Sophie, salariée à JRS France

«  J’ai eu l’occasion de partir en vacances avec un groupe de personnes exilées et je m’y suis simplement sentie bien. Par la suite, j’ai eu l’opportunité d’exercer mon métier de soignante auprès de personnes exilées, et je m’y suis simplement sentie à ma place. Alors pourquoi chercher ailleurs ? En revanche, je peux dire pourquoi JRS : parce qu’à JRS, nous sommes là, ensemble, à nous remettre en question personnellement et collectivement, chacun avec toute la puissance de ce qu’il est : personnes accueillies, bénévoles, salariés… Je crois que c’est dans la conscience et le respect, cette humilité et cette vulnérabilité partagées que se vit une belle expérience de la dignité et de la richesse de tous. Et je crois que ce qui est vital c’est cette dignité, une certaine confiance « qu’on vaut la peine ». » 

Retour en haut