COMMENT L’UNION EUROPÉENNE SE DÉDOUANE-T-ELLE DE SES RESPONSABILITÉS ?
L’Union européenne et ses États membres tentent de plus en plus de faire porter leurs responsabilités en matière de protection des réfugiés à d’autres pays en dehors de ses frontières :
- En intégrant les concepts de « pays tiers sûr » ou de « pays de premier asile » dans la législation européenne. Cela permet aux États membres de rejeter les demandes d’asile avant même de les étudier, en arguant que ces personnes ont déjà ou pourraient obtenir une protection dans un autre pays par lequel elles ont transité avant d’atteindre l’Union européenne.
- En signant des accords avec des pays non-membres de l’UE qui acceptent de réadmettre les demandeurs d’asile arrivant de manière irrégulière dans l’UE.
Pourquoi est-ce un problème ?
La majorité des réfugiés sont actuellement accueillis dans les pays en développement, voisins des pays de départ. En tant que l’une des régions les plus riches au monde, l’Union européenne peut et doit agir de manière solidaire et assumer ses responsabilités en matière de protection des personnes exilées au sein de la communauté mondiale.
De plus, de nombreux pays vers lesquels l’Union européenne se tourne pour se dédouaner de ses responsabilités violent eux-mêmes les droits humains. Transférer des personnes dans ces pays les expose à des violations de leurs droits et leur fait courir le risque d’être renvoyés dans leur pays d’origine au sein duquel ils craignent d’être persécutés.
COMMENT LE PROCHAIN PARLEMENT EUROPÉEN PEUT-IL AGIR ?
Nous croyons en une Union européenne fière d’être un lieu de sécurité et de protection pour les personnes fuyant des persécutions et qui ne craint pas d’assumer ses propres responsabilités.
Nous voulons que le prochain Parlement européen joue un rôle de garde-fou et veille à ce que les accords conclus par l’UE et ses États membres soient conformes au droit international et ne mettent pas les personnes, en demande de protection, en danger. Le Parlement européen doit également revoir le concept de « pays sûr » et en dénoncer toute utilisation abusive.
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