Ma lettre ouverte au Président, sur les difficultés des professionnels de santé réfugiés en France

Je suis réfugié arrivé seul depuis la Syrie.

Là-bas, j’étais étudiant à la faculté de chimie, ensuite j’ai quitté mes études à la dernière année de ma licence en chimie à cause de la guerre.

Je suis parti de mon pays fin de l’année 2014. A ce moment, le seul pays auquel je pouvais accéder fut la Turquie. J’y suis resté pendant trois ans pour y travailler et y survivre. Là-bas, je n’avais pas de bonnes conditions, je ne pouvais pas travailler dans mon domaine, et donc quand j’ai enfin eu la chance de devenir un réfugié légal, je suis allé en France. Depuis mon arrivée en 2018, je suis heureux et j’ai la motivation pour me permettre de recommencer ma vie ici. Mon rêve est de pouvoir travailler dans mon domaine, la chimie en laboratoire, ou dans le domaine de la santé..

J’ai fait  ma formation linguistique à l’IIEF de Strasbourg jusqu’au niveau C1 et j’ai validé deux années d’études supérieures en chimie,

Je me suis inscris plusieurs fois sur « Parcoursup » pour faire un BTS que ce soit dans l’analyse médicale, la diététique, la production-bioqualité, ou alors des BTS en préparateur en pharmacie, opticien lunetier. De plus, j’ai été aidé par des associations comme Kodiko mais sans vrais résultats.

Malheureusement, toutes les réponses sont négatives malgré toute la motivation que je peux fournir. Dernièrement, j’ai postulé à la formation BTS préparateur en pharmacie (en alternance) qui est mon métier idéal, malheureusement, j’ai encore été refusé car à la suite d’un changement dans le recrutement, seuls les apprentissages sont acceptés, non les contrats de professionnalisation.

J’ai besoin de votre soutien parce que en tant que réfugiés nos situations ne sont pas stables, depuis des années maintenant chacune de mes démarches se soldent par un échec. J’ai très envie de commencer ma vie professionnelle sans perdre plus de temps et d’être bien intégré dans ce pays que j’adore.