Améliorer la reconnaissance des qualifications des professionnels
de santé réfugiés dans l’Union européenne
Colloque européen du 15 janvier 2025

Le 15 janvier 2025, JRS France a animé en partenariat avec l’OCDE un colloque européen, soutenu par l’UNHCR France et la Commission européenne, intitulé : « Améliorer la reconnaissance des qualifications des professionnels de santé » et qui a réuni des représentants des pouvoirs publics, professionnels de santé et de l’information, universitaires, associations de plusieurs pays européens.

Ce colloque a permis de présenter l’étude comparative menée par JSR France (disponible en bas de cette page) sur la reconnaissance des qualifications des médecins et infirmiers hors Union européenne dans 13 pays européens. C’est un moment clé dans nos efforts pour trouver des solutions concrètes, comme d’autres pays européens ont pu en trouver. Les propositions qui en sortiront auront un impact direct sur l’amélioration de la reconnaissance des qualifications des réfugiés.

Un constat de terrain

Cette initiative est partie d’un constat de terrain : la plupart des professionnels de santé réfugiés que nous accompagnons, au quotidien sur leur chemin d’intégration se trouvent dans une impasse et sont dans l’impossibilité de faire valoir leurs qualifications dans notre pays.

Dans le même temps, la pénurie de professionnels de santé menace la capacité de la France à relever de multiples défis, comme celui du vieillissement de la population, et creuse les inégalités sociales et territoriales. Ce constat vaut d’ailleurs pour la plupart des pays de l’Union européenne.

JRS France a donc lancé voici trois ans une démarche collective visant à documenter la situation (dysfonctionnements, bonnes pratiques dans les différents pays européens…), à sensibiliser les différents acteurs (associatifs, professionnels, pouvoirs publics, institutions, organisations internationales) avec les personnes exilées et à promouvoir des améliorations concrètes.

Vers des solutions concrètes

Le colloque a suscité de nombreuses réactions positives sur les réseaux sociaux à l’échelle européenne. L’événement a également retenu l’attention des médias spécialisés, comme Medscape, ainsi que de la presse grand public, notamment Les Échos, qui en ont relayé les principaux enseignements. Par ailleurs, une publication universitaire dans The Conversation, réalisée en collaboration avec un groupe de médecins soutenant JRS France, a mis en lumière une problématique encore largement méconnue : les obstacles rencontrés par ces professionnels pour exercer leur métier. L’article souligne également les solutions existantes, rentables à court terme, et propices à la mise en place d’un véritable modèle de politique publique d’intégration, grâce à la coordination de l’ensemble des acteurs concernés.

Ce colloque a également permis d’ouvrir un dialogue au niveau ministériel. Lors d’une rencontre avec des représentants de la Délégation interministérielle pour l’accueil et l’intégration des réfugiés, de la Direction de l’intégration et de l’accès à la nationalité (DIAN) et de la conseillère santé de la DGEF, un objectif clé a été fixé : mieux informer et orienter les professionnels de santé réfugiés. Concrètement, cela se traduira par la création d’une plateforme dédiée à la reconnaissance des qualifications sur le site Refugies.info, ainsi que par la mise en place de conseillers d’orientation spécialisés pour ces professionnels lors de la signature du Contrat d’intégration républicaine.

Enfin, un rendez-vous avec la ministre de la Santé et du Travail, Mme Catherine Vautrin, ainsi que plusieurs de ses conseillers santé, a ouvert la voie pour avancer sur les questions de l’évaluation des qualifications, de l’offre de formations complémentaires et de l’accès à des stages, afin de faciliter l’insertion professionnelle des réfugiés dans le secteur de la santé.

Notre étude

L’étude porte sur la procédure d’autorisation d’exercice pour les personnes réfugiées médecins et infirmières dans treize pays – Allemagne ; Autriche ; Belgique ; Danemark ; Espagne ; France ; Irlande ; Norvège ; Pays Bas ; Portugal ; Pologne ; Royaume-Uni ; Suède.  Elle porte aussi sur la reprise d’études, spécifique aux réfugiés qui n’ont pas pu finir un cycle d’études, pour obtenir le diplôme de base ou de spécialité.

L’objectif est de repérer précisément les différents obstacles dans les parcours tout en mettant en valeur les bonnes pratiques, les ressources et outils disponibles, ainsi que le rôle des différents acteurs.

Les informations proviennent de recherches sur internet et de nombreux échanges avec des acteurs de la reconnaissance des qualifications dans ces pays.

Télécharger ici notre étude comparative : 

Télécharger ici nos études pays :

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