Les Journées Missionnaires du CollÚge Franklin, à Paris, ont eu cette année pour thÚme Si loin, si proche, en lien avec JRS France. Des animations dans les classes ont eu lieu, plusieurs conférences, un grand témoin en la personne de Mateo Aguire, ancien directeur régional de JRS en Afrique.
On peut trouver :
- L’homĂ©lie de la messe de lancement, en novembre dernier, sur la lettre aux EphĂ©siens et l’Evangile de Jean
- La confĂ©rence de Guilhem Causse, jĂ©suite, sur l’intuition du JRS chez le PĂšre Arrupe.
- Le témoignage de Jacques Mercier, tuteur du réseau Welcome.
- Un bref compte-rendu des animations dans les classes.
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A l’occasion de la mise en place de ces journĂ©es, au mois de novembre, une Eucharistie a Ă©tĂ© cĂ©lĂ©brĂ©e par J.-M. CarriĂšre, sj, directeur de JRS France. Voici le texte de l’homĂ©lie. Les lectures Ă©taient prises en Ep 2, 11-22 et en Jn 4, 1-26.
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La conversation entre JĂ©sus et la Samaritaine commence par le respect. Entre le juif et l’Ă©trangĂšre, ce n’est pas chose facile, tant l’histoire et la diffĂ©rence culturelle pĂšsent leur poids, mais il s’agit de trouver la bonne distance, qui signifie le respect. Au bord du puits, c’est alors un Ă©change qui se dĂ©ploie : JĂ©sus a commencĂ© par demander Ă boire, laissant entendre sa propre soif, dĂ©muni, suppliant ; et la Samaritaine va elle aussi accepter de parler de la soif qui la travaille. L’Ă©change de la conversation autorise peu Ă peu une reconnaissance mutuelle, que leur vie est traversĂ©e par une soif, d’eau vive. Quelque chose d’un «bien parler», d’un «parler vrai» s’est Ă©tabli entre l’homme et la femme, seuls Ă l’heure de midi au bord du puits. La Samaritaine relance, Ă son tour, la conversation, sur le terrain de la religion. JĂ©sus, alors, rĂ©vĂšle discrĂštement la soif qui l’habite, ce dĂ©sir de Dieu qui doit ĂȘtre adorĂ© en esprit et en vĂ©ritĂ©. Toute la conversation de JĂ©sus avec la Samaritaine s’achĂšve sur quelques mots qui en disent long de leur rencontre : «moi, je suis celui qui te parle». Au-delĂ de la catĂ©gorisation ethnique, au-delĂ mĂȘme des titres qui pourraient lui ĂȘtre donnĂ©s, JĂ©sus est tout simplement celui qui parle Ă la Samaritaine, et Ă qui la Samaritaine parle.