Publié à La Croix le 02.12.2016 par Pierre Cochez/ Un entretien avec le P. Antoine Paumard, sj, directeur du Service jésuite des réfugiés (JRS) en France.
Comment les réfugiés appréhendent-ils les camps ?
P. Antoine Paumard : Les réfugiés ont souvent entendu parler des camps comme d’un lieu qu’il faut éviter, car ils y seront pris dans un immobilisme. Le camp peut devenir une sorte de nasse dont on ne peut plus sortir, alors que son but est d’être un espace de transit. J’ai rencontré à Dadaab au Kenya un réfugié somalien qui était dans ce camp depuis dix-sept années.
Le camp est une forme de ghettoïsation. Tout y est le plus souvent gratuit, mais ce n’est pas la gratuité que recherchent les réfugiés. Ils veulent savoir où est l’issue, quel est le délai pour y arriver, comment on va les aider et les former pour leur nouveau projet. Mais, quand le réfugié ne sait plus où aller, quand il est démuni, épuisé, il va dans un camp.
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