Rome, le 3 octobre 2013 – Aujourd’hui, plus de 90 hommes, femmes et enfants ont connu une mort tragique dans leur tentative d’atteindre l’Europe. C’est le énième événement tragique de ce type depuis le début de l’année. L’inaction continue des autorités italiennes et de l’Union Européenne est inqualifiable.
«Deux jours après la dernière tragédie maritime, nous ne pouvons à nouveau que compter les victimes d’un autre naufrage en Méditerranée», a déclaré le père Giovanni La Manna SJ, Directeur du Centre Astalli (Le Service Jésuite des Réfugiés en Italie).
«Nous sommes profondément attristés par la mort de ces personnes alors même qu’elles fuyaient leurs maisons et leur familles dans l’espoir de trouver un avenir plus sécurisé et plus protégé», a déclaré Peter Balleis SJ, le Directeur International du JRS.
Bien que le nombre exact des victimes demeure imprécis, plus de 90 corps ont déjà été identifiés. Au total, ce sont plus de 500 personnes, parmi lesquelles 30 enfants, qui avaient pris place dans le bateau qui a coulé au large des côtes de l’île italienne de Lampedusa.
Le JRS Italie a relayé l’appel lancé par le pape François afin que «plus de morts en Méditerranée» devienne une priorité pour les institutions européennes et pour le gouvernement national.
D’après le père La Manna le gouvernement italien devrait immédiatement demander à la Commission Européenne d’ouvrir un corridor humanitaire vers le continent afin que les victimes de la guerre et des conflits puissent en toute sécurité obtenir la protection internationale.
Garantir le droit à l’asile implique autoriser les réfugiés et les migrants forcés à arriver en toute sécurité dans nos pays sans recourir à des trafiquants qui mettent leur vie en danger, a tenu à préciser le JRS Italie.
«Il est inacceptable et honteux qu’en 2013 l’arrivée d’un bateau poubelle transportant 500 personnes à travers la Méditerranée se passe dans la plus stricte indifférence. Nos condoléances formelles à l’encontre des personnes décédées ne sauraient atténuer notre sentiment de honte ni notre responsabilité. Nous devons les accueillir vivants, faute de quoi nous serons aussi coupables que ceux qui organisent le trafic d’êtres humains», a déclaré le père La Manna.
L’Union Européenne et les gouvernements des états membres, a poursuivi le père La Manna, devraient intervenir dès que possible afin que les personnes puissent exercer leur droit à l’asile en toute sécurité.
Le Centre Astalli a plus particulièrement fait appel à l’Union Européenne et aux décisionnaires de chaque pays afin qu’ils confient à Frontex, l’agence chargée de veiller sur les frontières de l’Union Européenne, le soin de contrôler l’arrivée des migrants forcés fuyant la guerre et la persécution, et de veiller à ce qu’ils puissent demander l’asile en toute sécurité.
Source: http://www.jrs.net/newsletters_detail_L2?ITN=MC-20131018053615&L=FR