Atiq Rahimi, Syngué sabour – Pierre de patience (Folio, POL 2008).
Prix Goncourt 2008.
En Afghanistan, une femme veille veille son mari blessé, sans doute dans le coma. Les heures et les jours passent, la guerre veille et approche. La voix de la femme se délie, tisse peu à peu le récit d’une vie d’humiliations, dans l’espoir à peine avoué d’en percer les secrets, d’y pressentir la vie.
Une construction étonnante, narrativement, de grande qualité, qui ouvre avec discrétion et pudeur des espaces d’intelligence sur l’homme, la femme, la vie dans la guerre.
Atiq Rahimi, Terre et cendres (Folio, POL 2000).
Du même auteur afghan, ce court roman qui a été porté au cinéma retrace l’après-midi qu’un grand-père passe à tenter de rejoindre son fils qui travaille à la mine, pour lui annoncer les malheurs qui ont atteint le village. Le grand-père parle, pense, fait des cauchemars : enfer des souvenirs, des attentes, des remords, des conjectures, des soupçons… Une parole à nu qui dit la souffrance de tout un peuple, la peur de n’être pas entendu.