Sur les chemins de JRS – Partie 3

Les deux premiers articles de cette série ont retracé sur les évènements majeurs qui ont mené à la fondation du Service Jésuite des Réfugiés (JRS) : le télégramme du Père Pedro Arrupe lors de la crise des boat people, et la consultation spéciale des 15 et 16 décembre 1980.

À la suite de ces initiatives, Pedro Arrupe s’est à nouveau adressé aux jésuites du monde entier : sa lettre du 14 novembre 1980 annonce la fondation du Service Jésuite des Réfugiés (JRS) et y expose sa vision de l’organisation.

Pedro Arrupe envisageait un service « humain, pédagogique et spirituel« . Plus qu’une simple aide humanitaire, ce service doit prendre en compte la personne dans son intégralité, c’est-à-dire mettre l’accent sur les dimensions humaines et relationnelles tout en étant attentif à la vie spirituelle et intérieure des personnes déplacées de force. Le JRS devait ainsi étendre sa mission d’accompagnement, de service et de plaidoyer à toutes les personnes réfugiées, quelle que soit leur croyance ou tradition religieuse. Au cours des 43 dernières années, le JRS a cherché à développer ce service unique pour celles et ceux qui vivent l’exil.

Pedro Arrupe croyait également que cette manière de servir serait mutuellement bénéfique. Il avait l’intuition que notre proximité avec celles et ceux qui sont souvent oubliés et exclus, et notre engagement à leurs côtés, seraient un cadeau pour nous et pour la Compagnie de Jésus dans son ensemble.

Les années suivantes ont progressivement vu naître les actions concrètes du JRS, suivant cette vision dessinée par Pedro Arrupe. Nous y reviendrons dans notre prochain article, à la rentrée !