Peux-tu te présenter en quelques mots ?
Je m’appelle Eléonore Chiossone, j’ai un Master II en droit humanitaire droits de l’homme. J’ai travaillé une douzaine d’années à l’étranger pour des programmes humanitaires (Liban, Guinée, Yémen, Sri Lanka, Soudan, Haïti) où j’ai occupé des postes de coordination puis de direction.
En rentrant en France j’ai rejoint l’association ECPAT France, association de protection de l’enfance spécialisée dans la lutte contre l’exploitation. J’y suis restée 7 ans en tant que conseillère technique. Cela m’a notamment permis de travailler auprès des mineurs non accompagnés et des professionnels et familles d’accueil qui les accompagnaient et plus généralement de développer des projets de prévention et de réponse aux situations de traite des êtres humains en France. En parallèle, j’ai été juge assesseur à la CNDA pendant 3 et demi ans.
J’ai ensuite rejoint une start-up spécialisée dans la formation digitale (une nouvelle étape vers le monde de la formation !) avant de remplacer la directrice et la chargée de programme d’une fondation (en congés maternité) qui soutenait des associations en France sur les questions de migrations, traite des êtres humains, démocratie et transition juste. C’est là que j’ai eu la chance de rencontrer JRS France et que j’ai été séduite par l’approche réfléchie des actions, l’exigence dans la définition des activités et leur suivi et la bienveillance et la bonne humeur des équipes…bref me voilà !
- Peux-tu expliquer ton travail pour le programme JRS Emploi & Formation ?
Je suis en charge du développement et du suivi du programme emploi et formation. J’avoue que je me sens très chanceuse de rejoindre Irinda et Zoé, sans oublier Guillaume, déjà bien expérimentés sur la question. La sortie du rapport intégration en avril 2021 a été un tournant dans le programme et mon travail est donc d’aider à structurer et renforcer les activités pour « transformer l’essai » (et oui une nouvelle amatrice de rugby dans l’équipe !).
Les priorités cette année sont notamment de mieux structurer l’accompagnement individuel proposé et plus globalement de développer des partenariats et faire le lien avec les actions de plaidoyer pour améliorer l’accès à la formation et à l’emploi des personnes en demande d’asile ou réfugiées. Pour cela nous avons à cœur de renforcer les échanges entre les antennes et développer des outils/guides pratiques utiles pour les bénévoles qui travaillent sur la question de la formation et de l’emploi. Déjà une 15aine d’antennes travaillent sur la question et nous sommes à la disposition du réseau si des besoins se font ressentir dans d’autres antennes !
- Qu’est-ce qui t’intéresse le plus dans ce programme ?
Ce programme rejoint complètement mes valeurs et mes convictions qui reposent sur le fait de développer au maximum l’autonomie des personnes que nous accompagnons, de valoriser leurs compétences et leurs expériences et de les aider à trouver la voie qui leur permettra de s’épanouir au mieux dans la société.
- Quels actions aimerais-tu mettre en place ?
J’ai déjà pas mal d’idées mais j’avoue qu’après une visite la semaine dernière à l’antenne de Limoges, j’ai hâte de pouvoir poursuivre les échanges avec Solange et développer des liens plus concrets entre le programme emploi et formation et celui en ruralité !